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Constats

L’homme, de manière générale, est portée par deux ou trois choses (chiffre personnel) ayant profondément marqué sa vie. Cette liste peut difficilement évoluer, une fois un certain âge atteint. Ces souvenirs peuvent ou non avoir laissé des marques physiques, mais de manière immanquable, elles ont laissé des traces « indélébiles » dans la mémoire.

 

Regret et Honte (voire la détestation de soi)
Certains sont des souvenirs pour lesquels, on accepterait volontiers de renoncer à la vie, si cela nous permettait de rentrer effacer d’aussi sombres et obscures souvenirs. Tant nous les regrettons, ou alors tant nous en avons de la peine. Cela peut être un écart conséquent et même dramatique par rapport à nos principes de vie (avortement, trahison, sang versé, viol, virginité galvaudée, handicap physique ou moral causé à autrui, …). Si le souvenir peut être intenable pour le celui ayant commis l’acte, il l’est souvent davantage pour la victime.

 

Colère et Traumatisme
En effet, l’une des marques majeures de notre vie peut également prendre la forme d’une souffrance terrifiante endurée, soit du fait d’un acte ignoble (comme mentionné dans le précédent paragraphe), ou par un malheureux concours de circonstances tel que la perte d’un parent dès le jeune âge, le fait d’avoir été une victime directe ou collatérale (indirecte) d’un accident de circulation, un incendie ou un drame certain.
Mais s’il existe des sentiments difficiles, il en existe également d’agréables.

 

Reconnaissance et Respect
Il est un certain nombre de personnes (en général restreint) dont nous avons été marqué par le dévouement à notre bonheur. S’il se trouve dans bien de cas qu’il s’agisse de parent ou de conjoint, il arrive souvent que cela ne vienne de personnes dont on ne s’y attendait pas vraiment (ou même dont on ne s’y attendait surtout pas : de véritables « samaritains »).

 

Fierté (voire Autocongratulation) et Témoignage
Enfin, et c’est peut-être le sentiment le plus recherché par plusieurs, il existe également des souvenirs doux et heureux des actions que nous avons posées ou alors des fruits qu’elles ont produits. Et qui au fond de nous, nous procurent le sentiment que notre vie aura valu la peine d’être vécue, ou alors qui au fond de nous est la preuve que nous sommes un certain type de personne, du fait de notre attitude noble dans une circonstance qui n’avait rien d’évident. 

 

La Voie de Dieu
Si nous avons essayé d’énumérer les 04 principaux sentiments forts que peut éprouver un homme le long de sa vie, ce n’est point dans une démarche savante ou démonstrative. Mais c’est bien parce que ces moments (qui souvent se sont déroulés pendant des poussières de secondes, mais parfois aussi qui ont souvent engendré des années de traumatisme) qui ont profondément et durablement marqué notre vie, sont amplement décrites dans les Ecritures. Dieu, l’Omniscient, étant par nature pleinement conscient des sentiments de notre cœur. Et désirant nous restaurer le bonheur, non pas en effaçant ou annihilant notre mémoire, mais en nous restaurant sa paix, sa profonde paix, quelle que soit notre position dans notre souvenir (coupable ou victime).

 

Du cramoisi à la neige : ceux pour qui le Christ est venu
Le principal personnage du nouveau testament marqué par le regret est l’apôtre Paul. Il avait autrefois persécuté les disciples du Christ. Le point culminant ayant été atteint lors de la lapidation d’Etienne qu’il avait approuvée et à laquelle il avait indirectement participé en gardant les vêtements de ceux qui le faisaient mourir (Actes 22 : 20). Et si Paul apprit à vivre avec ce souvenir douloureux, c’est bien qu’il avait compris le pardon acquis pour lui par la mort du Christ à la croix. Et nous voyons dans la vie de Paul une magnifique illustration de cette prophétie d’Esaïe (chapitre 1 : verset 18) : « Venez et plaidons ! dit l'Éternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; S'ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine. »
Pour ceux qui seraient tentés de considérer que le cas de Paul ne concerne que des personnes ayant agi dans l’ignorance (1 Timothé 1 : 13), nous pourrions ajouter le cas de Matthieu (c’est à dire Lévi, le publicain), dont au cours de l’appel, le Seigneur Jésus indiqua à ceux qui lui faisaient la critique de manger avec les pêcheurs, que sa mission salvatrice était justement destinée à ceux-là qui se reconnaissaient pécheurs. Lisons ensemble plutôt : 
« En passant, il vit Lévi, fils d'Alphée, assis au bureau des péages. Il lui dit : Suis-moi. Lévi se leva, et le suivit. Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains et de gens de mauvaise vie se mirent aussi à table avec lui et avec ses disciples ; car ils étaient nombreux, et l'avaient suivi. Les scribes et les pharisiens, le voyant manger avec les publicains et les gens de mauvaise vie, dirent à ses disciples : Pourquoi mange-t-il et boit-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie ? Ce que Jésus ayant entendu, il leur dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » (Marc 2 : 14-17
Et nous pouvons voir combien cet homme autrefois considéré comme traitre pour son peuple car servant le bourreau (autorité romaine), fut transformé au point d'être considéré comme l'auteur nous ayant légué le superbe héritage qu’est l’Evangile portant son nom. En effet, Paul comme Matthieu pouvaient confesser la profondeur des Paroles suivantes du Christ. Et nous aussi à leur suite, nous pouvons avoir pleine foi en elles : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. » (Matthieu 11 : 28-30)
Alors ensemble confessons nos péchés à Dieu le Père tout puissant et acceptons le Salut gratuit du Christ offert à tous ceux-là qui acceptent de faire désormais de Lui le seul Seigneur et Maître de leur vie. Et ainsi désormais nous serons à l’abri des accusations du diable car nous seront définitivement pardonnés. Mais aussi par l’enseignement contin de Son Amour, Dieu nous préservera de commettre à nouveaux de tels forfaits, à nous juste de Lui faire continuellement confiance.

 

Relèvement d’un « traumatisme » 
Nous voyons dans les Ecritures plusieurs qui ont connu des traumatismes d’un certain niveau. Les cas les plus emblématiques étant ceux d’Abraham, le père de la foi et de Job, le juste.
Abraham reçut la promesse de Dieu, mais celle-ci ne se manifesta pas à l’instant. Aussi au-delà du temps qui s’écoulait depuis que la promesse avait été faite, la Bible nous rappelle que « Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu'il avait près de cent ans, et que Sara n'était plus en état d'avoir des enfants. » (Romains 4 :19) Enfanter dans ces conditions, n’avait rien d’évident ; mais il sut garder foi en Dieu plutôt que de se résigner ou d’accuser Dieu ou encore le sort. Et quelques années après que la Parole de Dieu se fut manifestée, son épreuve assez « violemment » refit surface pour cette fois atteindre le comble : Cet enfant, manifestation de la promesse de Dieu, devait être offert en sacrifice. Abraham ne s’emporta point contre Dieu, il ne l’accusa pas de se « moquer de ses sentiments », mais il obéît, concevant dans son cœur « l’impossible » ce que jamais Dieu n’avait encore réalisé : la résurrection. (Hébreux 11 :17-19)
Que dire de Job ? il faisait littéralement la fierté de Dieu par son dévouement, sa justice. Il sera d’ailleurs plus tard compté parmi les 3 justes avec Noé et Daniel (Ezéchiel 14 : 14, 20). Des hommes demeurant justes au milieu de l’adversité la plus terrifiante. Ainsi donc Job aussi sut demeurer ferme dans son dévouement à son Dieu.
Une marque, peut-être la plus positive que nous pouvons singulièrement noter dans la vie de ces deux illustres prédécesseurs de l’Eglise, est le fait qu’ils savaient que leur expérience quelle qu’éprouvante qu’elle fut, non seulement ne définissait pas leur identité, mais de plus, n’était pas une excuse pour ne pas accomplir leur appel : continuer d’être des bénédictions pour les autres. Leurs ultimes actes de bravoures furent alors la dernière phase précédant leur relèvement :

  • Abraham ne se renferma pas lorsque Dieu lui demanda de prier pour la maison d’Abimélec (Genèse 20) que Dieu avait frappé de stérilité ; il obéit à Dieu, bien que sa propre femme « demeurait » stérile, il ne remit non plus pas en cause sa vocation de prophète en prétextant qu’il n’avait pas su intercéder pour sa propre femme : ce fut le dernier épisode de sa vie, après lequel Dieu bénit à son tour sa femme.
  • Job était encore recouvert de blessures, avait encore le souvenir douloureux de la perte de ses biens et surtout de ses enfants, lorsque Dieu lui demanda de prier pour ces amis aux conseils regrettables. Il ne se dit pas que c’est plutôt lui qui avait besoin de la bénédiction de Dieu, il ne remit pas non plus en cause sa capacité à être entendu par Dieu au vu de sa propre agonie ; il obéit à Dieu : toute de suite après, Dieu le bénit à son tour (Job 42:7-10).

 

La mesure de la reconnaissance
C’est assurément une attitude louable que de reconnaitre le dévouement de ceux qui se sont remarquablement et souvent inlassablement investis dans notre vie. Il est légitime de les honorer. Et à défaut de le faire de bon cœur, nous devons le faire par devoir (Marc 7 : 10-13 ; 1 Timothée 5 : 8,16). Dans la plupart des cas, il s’agira de nos parents (Matthieu 7 :9-11, Luc 11 :11-13), mais il pourrait tout autant s’agir d’autre personnes comme le bon Samaritain (Luc 10 : 25-37).
 Cependant le Seigneur Jésus-Christ nous met fortement en garde contre toute exploitation que le malin pourrait faire de cette affection légitime au départ, de manière à en faire un piège contre notre foi. D’où cet avertissement sans équivoque du Seigneur Jésus-Christ1, dans le 10e chapitre du l’Evangile de Matthieu dont nous avons juste extrait le cas concernant des proches :
« C'est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée. Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère ; et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n'est pas digne de moi. Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. Celui qui vous reçoit me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé. Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète recevra une récompense de prophète, et celui qui reçoit un juste en qualité de juste recevra une récompense de juste. Et quiconque donnera seulement un verre d'eau froide à l'un de ces petits parce qu'il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense. » (Matthieu 10 :32-42)
Nous sommes donc autorisés, encouragés et au besoin instruits d’honorer tous ceux-là qui ont marqué positivement notre existence. Cependant, nous ne devons jamais franchir la limite consistant à les aimer plus que Dieu notre Créateur, à les honorer plus que le Seigneur Jésus-Christ notre Sauveur, à leur obéir plutôt qu’au Saint-Esprit, que Dieu a placé dans notre cœur. Attention, Dieu voit clairement les motifs de notre cœur, il ne s'agit pas de se montrer désagréable pour se prouver à soi-même que nous aimons Dieu plus que nos bienfaiteurs. En effet, le Seigneur sait lorsque nous chérissons ou nous réjouissons de l’opposition à une autorité sous le prétexte de la foi, mais il sait aussi lorsque nous le faisons parce que nous reconnaissons l’Autorité de Dieu, comme suprême, c’est-à-dire au-dessus de toute autre autorité. Mais s’il arrive que nos motifs soient confus ou mélangés, alors prenons du temps devant Dieu afin qu’il purifie notre cœur et au besoin nos pensées afin de poser les actions qui conviennent, tenions les propos qui correspondent à la situation ; le cœur pur et la conscience exempte (pure) de tout reproche.

 

La marque du Témoignage
Notre plus belle récompense, après avoir traversé avec succès une épreuve, avoir accompli une performance ou accompagné un fils ou un filleul dans l’atteinte d’une performance, c’est le sentiment du devoir accompli. C’est souvent le sentiment, le but le plus ardemment recherché par les parents dans l’éducation de leurs enfants. Ce sentiment, lorsqu’il est atteint nous sert souvent de bouclier face à certaines épreuves. Mais comme toute bonne chose que Dieu nous a donné, cela doit être soumis à la Seigneurie du Christ par crainte d’en faire mauvais usage.
Au plus fort de l’épreuve, Job pouvait se souvenir n’avoir pas commis de faute et par conséquent ne pas céder aux tentatives du malin se servant de ses amis pour l’accabler en insinuant que ses souffrances seraient la résultante de ses péchés. Pareillement, il nous arrivera toujours le long de notre vie de foi, que le malin cherchera à nous convaincre de n’avoir jamais carrément cru ; c’est alors que le Saint-Esprit éveillera dans notre souvenir, ces évènements ayant fortement marqué notre foi, afin de conserver ainsi sa Paix dans notre cœur.
Cependant, il convient de noter qu’il existe bel et bien deux sources de signaux dans le cœur de tout homme ; l’un étant de l’ivraie, le mensonge de Satan pour nous pousser au découragement à l’abattement et à la mort ; et l’autre étant le blé ; la parole du Saint-Esprit, pour nous conduire à la repentance, à la restauration et éventuellement à la restitution. Nous avons donc immanquablement besoin du Saint-Esprit pour savoir quelle est la source de toute « critique » qui troublerait notre paix et par conséquent avoir la réaction appropriée.

 

Un mot pour les plus jeunes
Deux histoires singulières et diamétralement opposées sont présentes dans la Bible. Il s’agit de celle de Marie la mère de Jésus et de celle de Marie de Magdala. La première devait être vierge au moment de concevoir le Christ. La seconde avait mené une très mauvaise vie, mais par la Grâce de Dieu avait été totalement transformée après sa rencontre avec le Christ Jésus. Et toutes les deux ont merveilleusement beaucoup apporté à l’Eglise, chacune suivant son appel. (Lire l'article intitulé « Les 2 Maries »)
Peut-être as-tu souvent été émerveillé en écoutant des histoires de témoignage, à l’instar de celle de Marie de Magdala ou de la femme samaritaine rencontrée au bord du Puit, ou du fils prodigue ou encore de l’apôtre Paul, mais malheureusement mal racontées par certains contemporains. Car le but du témoignage n’est en aucun cas de susciter en celui qui l’écoute le regret de n’avoir pas lui-aussi connu une vie de désordre qui après repentance aurait engendré un témoignage « spectaculaire ». Non, le but du témoignage est juste de démontrer la Puissance de Dieu et d’exposer avec sagesse le malheur obscur de notre vie passée. 
Quel est l’intérêt de notre démarche ici ? Il est simplement de vous dire : soyez profondément reconnaissant au Seigneur Jésus-Christ pour les domaines de votre vie où il vous a préservé même avant votre repentance.  Cela pourrait concerner votre virginité, cela pourrait plutôt concerner le fait de n’avoir jamais ne serait-ce que souhaité le malheur de quelqu’un, cela pourrait être le fait de n’avoir jamais posé un acte ayant conduit à la mort d’autrui (ni par accident, ni par avortement volontaire, ni par haine, ni de suite de cambriolage) cela pourrait être de n’avoir jamais commis de coups bas (ni en affaire, ni au travail, ni en amour, ni en amitié) cela pourrait-être de n’avoir jamais céder à une quelconque forme de tricherie (tricherie scolaire, corruption, fraude, …)
En effet, pour tous ceux qui ont commis de tels forfaits, il reste très souvent, même après leurs repentances, une, deux ou trois choses pour lesquelles ils ont besoin de la discipline du Saint-Esprit pour garder en eux la Paix du Seigneur. Pour l’apôtre Paul, la persécution farouche de l’Eglise lui avait vraisemblablement laissé une marque. Loin de vouloir troubler à nouveau ceux-là à qui Dieu a déjà pardonné toute faute et péché, le but de cet ultime paragraphe est plutôt d'épargner plusieurs et notamment les plus jeunes de ce type de combat post-repentance : Conservez jalousement votre « virginité » quelle qu’en soit la forme. Je vous en conjure au nom du Christ Jésus, Conservez-là !

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