Voilà deux des mots, voire des maux parmi les plus redoutés qui soient; et cependant les deux sont utilisés dans une même phrase pour décrire l’agonie à laquelle ferait face le Seigneur Jésus-Christ et qu’il connût en effet en son temps.
Mais avant de continuer, lisons ensemble cette portion de texte prophétique à laquelle nous faisons allusion :
« Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas. Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a payées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités ; Le châtiment qui nous donne la paix est retombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. »
Nous pourrions paraphraser le point sur lequel nous voulons focaliser notre attention en ces termes : Les souffrances qui nous étaient dues, il les a payées, les douleurs qui nous étaient destinées, il s’en est chargé. Pour porter nos péchés, il a été blessé ; pour nous laver de nos iniquités, il a été brisé ; afin de nous procurer la paix, il a pris sur lui notre châtiment ; afin de nous donner la guérison, il a accepté de supporter nos meurtrissures. … Quelle œuvre substitutive de rédemption !!!!
Assez souvent, nous résumons les souffrances du Christ aux deux épreuves majeures qu’il a connu au début (avec la tentation dans le désert) et à la fin (la prière au jardin de Gethsémané) de son ministère ; pour le reste nous rejoignons plus ou moins assez souvent les pharisiens qui estimaient que Jésus avait une vie tranquille, « mangeant et buvant » … (Matthieu 11:19 ; Luc 7:34) Mais ce texte annonce la souffrance permanence (non pas épisodique) du Christ en utilisant les expressions « Homme de douleur » et « habitué à la souffrance ». De plus leur juxtaposition sonne comme une répétition servant à mettre l’accent sur la teneur et la continuité (sans interruption) de son agonie. Et comme pour asseoir définitivement notre compréhension, l’auteur de la lettre aux Hébreux nous rappelle que (le long de sa mission), « il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. » (Hébreux 4:15)
Tout ceci nous suggère au moins deux leçons importantissimes à retenir :
- Face à l’épreuve, souvenons-nous que le Christ, dans des conditions humaines identiques aux nôtres n’a certes point péché, mais aussi a pu ressentir le même niveau d’agonie que nous éprouvons en ce moment précis et donc saura en bon souverain Sacrificateur, intercéder en notre faveur auprès du Père afin qu’il agisse au temps convenable ;
- Souvenons-nous que le Christ en se faisant « Homme de douleur et habitué à la souffrance », voulait également s'offrir à nous comme un modèle auquel nous référer au plus fort de la tempête. Car s’il est établi que jamais notre douleur n’atteindra la même ampleur que la sienne (la sienne étant absolument extrême), s’il est évident que jamais elle n’aura la même vocation que la sienne, (car la sienne était rédemptrice, tandis que la nôtre est formatrice, pour nous façonner), nous pouvons cependant être encouragés en demeurant persévérant comme notre Maître qui a acquis par la croix, la Grâce dont nous avons besoin pour aller jusqu’au bout, sans jamais pécher.
Au Seigneur Jésus-Christ, aide-moi, secours-moi, de Grâce. Je désire ardemment suivre Ton divin modèle, supporter patiemment la douleur dans l’épreuve sans plus jamais outrager ton Saint Nom. Je T’en prie, je T’en supplie oh Dieu de grâce !!!
Amen !!!
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