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Nous sommes si prompts et même aptes à juger, lorsque nous ignorons être à la réalité les véritables protagonistes mis en cause. Par deux fois au moins, au travers des Ecritures Dieu en donna la leçon à son peuple, mais lorsqu'il envoya son fils au milieu d'eux, Il ne l'avait toujours pas saisi. Mais le pire est qu'aujourd'hui même, nous sommes si nombreux à ne pas toujours le comprendre.

Revenons sur les deux exemples tantôt mentionnés :

 

David, l'homme riche qui arracha l'unique et petite brebis de son pauvre concitoyen

David avait commis l'acte le plus ignoble de toute sa vie, ce fut d'ailleurs le principal pour lequel Dieu le réprimanda (1 Rois 15 :5). Mais avant d'y revenir ; notons qu’à cette époque, le roi officiait effectivement comme juge suprême, cette fonction n’était pas encore réduite à une attribution plus ou moins symbolique.

Pour amener David non seuelement à saisir la gravité d’un acte qu’il venait de poser, mais aussi à prononcer lui-même sa propre sentence, Dieu conduisit son prophète Nathan (2 Samuel 12) à lui soumettre la question sous forme de parabole, et David ordonna la sévère sentence que méritait un tel crime, ignorant qu'il s'agissait en réalité de lui-même, … jusqu'à ce que le prophète le lui révèle clairement.

Pour rappel, il s’agit de cette phase de la vie de David où il commit l’adultère avec la femme d’Urie son serviteur, puis apprenant qu’un enfant avait été conçu lors de cet acte, il fit rentrer Urie de guerre, espérant que celui-ci s’approcherait de sa femme, mais dans sa loyauté celui-ci refusa de coucher auprès de sa femme tandis que ses compagnons d’armes étaient au front, aussi David réalisant que son forfait serait découvert puisque le mari ne se serait jamais approché de sa femme pendant toute la période de conception de l’enfant, parce qu’étant en guerre ; il (David) se résolut à le faire tuer au front ; ainsi il l’ordonna au chef de son armée de exposer sa vie afin qu’il fut tué par l’armée ennemi. Tel il l'ordonna, tel cela se fit. Mais afin d’annoncer au roi coupable de meurtre le châtiment qui tomberait sur lui, le prophète Nathan commença par lui raconter une histoire qui en fait n’était qu’une parabole…. La suite nous l’avons commenté d’entame.

 

Juda, plus coupable que sa belle-fille qu'il accusa de « prostitution »

Juda, l'un des 12 patriarches d'Israël, avait un fils aîné (Er) que Dieu fit mourir du fait de sa méchanceté, sans qu'il n’eût d'ailleurs laissé de postérité. Son cadet immédiat (Onan) épousant sa veuve fut à son tour retirer par Dieu du fait de sa méchanceté car il ne voulait pas donner de sa semence pour une postérité qui ne serait pas la sienne. Et finalement Juda fit usage de subterfuge par crainte que son troisième et dernier fils (Schéla) ne connut le même sort ; prétextant qu'il fallait que celui-ci ait préalablement grandi, avant que la veuve ne lui soit donnée, il renvoya celle-ci attendre chez ses parents.

Mais réalisant que bien que ce dernier fils eût grandi, elle ne lui était point donnée, la veuve profita du fait que son beau-père Juda, lui aussi venait de perdre sa femme, lui aussi venait de devenir veuf. A peine eut-il terminé son deuil, qu'elle se déguisa en prostituée et parvint à concevoir de lui ; sans qu'il ne s’aperçût de l'identité de la femme avec qui il couchait. Et de cet acte entre un veuf et une veuve, Dieu souverainement permit que viennent au monde deux jumeaux...

Mais avant d'en arriver là, lorsque Juda appris que sa belle-fille veuve s'était « prostituée » et en était tombée enceinte, il se mit en colère et prononça contre elle une sentence, ignorant qu'à la réalité, il était le véritable responsable, .... Du moins jusqu'à ce que Tamar, tel était le nom de sa belle-fille, le mette face à ses responsabilités. (Genèse 38)

 

Toute une foule prise en flagrant délit d'adultère

Les deux premières histoires parlent de prostitutions : l’une avérée (cas de la femme d'Urie) et l’autre prétendue (cas de Tamar). Mais aussi, font mention d’hommes jugeant leurs semblables sans savoir être en train de se juger eux-mêmes (David d’une part et Juda d’autre part). Mais dans cette dernière histoire qui suivra, la femme fut carrément prise en flagrant délit d'adultère, mais là encore le Seigneur martèle qu’il s’agit en fait de nous-mêmes. Examinons ensemble …

En son temps, alors que Jésus était au milieu de son peuple, Il se produisit un évènement qui démontra que bien que la foule connût assurément par cœur chacune des deux histoires précédentes, nul du milieu d’elle n'en avait vraiment saisi la leçon.

Ils pouvaient être nombreux à se dire se dire, jamais nous n'avons couché avec la femme d'autrui, jamais nous ne sommes approchés d'une femme prostituée ; et par conséquent, se sentir légitimes pour condamner, et même lapider une femme prise « la main dans le sac ». Mais heureusement, le Seigneur Jésus-Christ leur rappela une fois pour toute la leçon mémorable qu’ils étaient censés avoir comprise depuis longtemps : La question n’est pas de savoir quel est le péché commis par l’accusé, mais plutôt de savoir si nous, nous sommes justes (exempts de tout péché) pour pouvoir exercer un jugement. Dans cette histoire, le seul qui était habileté à lapider la femme était le Christ lui-même, mais il ne le fit pas non plus. Notons-le en rouge, cela n’était pas pour encourager la femme à continuer dans cette vie de dissolution ou de débauche, car il lui donna cet ordre à la fois empreint d’amour et de fermeté : « Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus. »  (Jean 8:3-11)

 

Leçons à tirer

Nous avons une multitude de leçons à tirer de ceci :

  • Ne point faire aux autres cela que nous ne voulons pas qu’on nous fasse: « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes. » (Matthieu 7 : 12)
  • Pardonner aux autres afin d’être pardonné à notre tour: 
    • Parabole de l’homme à qui le maître remit la dette et qui refusa à son tour, de remettre celui de son semblable, pourtant nettement moindre. (Matthieu 18 :21-35);

    • On se servira de notre propre mesure pour mesurer notre part. (Marc 4 : 24 ; Luc 6 :27-38).

  • Compatir à la souffrance des autres en nous souvenant de la souffrance que nous-même avons endurer, non pas de manière à devenir complaisant, mais de manière à intercéder à suffisance en leur faveur devant Dieu ; et à les encourager à se relever, s’il se trouve qu’ils sont tombés.

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