« J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m'est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me le donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. »
Voilà bien un texte que nous aimons bien insérer dans des avis de décès, du moins le 7e verset. Mais à la réalité, que cela soit par conviction ou pour honorer le défunt, cela ne changera rien ni à cela qu’aura été sa vie, ni au lieu où il s’en va en nous quittant. Est-ce alors à dire que ce texte est sans intérêt ? Bien sûr qu’il l’est ; et d’une importance d’ailleurs suprême, mais pour nous les vivants ; car il nous permet de prendre un moment de méditation afin de nous assurer que le combat que nous menons au quotidien, pour lequel nous investissons tant de notre temps, de notre argent, de notre force et de nos diverses ressources, soit en effet « le bon combat ».
Il est à cet effet impératif de réaliser qu’un combat s’insère toujours dans une vision globale dont le combat en question, n’est en effet qu’un instrument. Il est aussi fondamental de réaliser qu’une fois qu’il est établi que nous avons un combat à mener, mais aussi que celui-ci est clairement identifié, alors il nous faudrait sagement choisir nos armes, … plutôt que de prolonger dans l’image, fonçons directement vers les objets.
Stratégie globale
Tous, Dieu nous a créés pour un but bien défini, celui-ci rentrant dans une stratégie globale. De manière générale, cette vie a trois compartiments : notre vocation familiale, notre vocation dans la société (ou la vie dite séculière) et notre vocation spirituelle (dans l’avènement du Royaume de Dieu).
La vocation suprême est spirituelle, il peut donc arriver qu’elle absorbe la vocation sociétale (cas de l’apôtre Pierre [1 Corinthiens 9 : 6]), voire familiale (cas de l’apôtre Paul [1 Corinthiens 9 : 5]). Mais faisons le tour d’horizon de ces vocations « secondaires » avant de revenir à la principale.
Vocation familiale
Il serait sans doute hasardeux d’essayer de définir la vocation de la famille en quelques mots. Mais elle est le premier lieu où Dieu nous projette l’image du Christ et de son Epouse qu’est l’Eglise, puis de Dieu le Père et de ses enfants que nous sommes, si du moins nous avons accepté son Salut offert au travers du Christ Jésus. Le mariage est donc un lieu par excellence où Dieu nous permet de réaliser la relation qu’il entend avoir avec nous en tant qu’Epoux ou en tant que Père, il est un lieu au travers duquel il nous modèle mutuellement entre conjoints ou alors dans la relation parents/enfants. Et tout cela nous permet ainsi d’atteindre le but pour lequel Dieu a mis la femme auprès de l’homme : l’accompagner, l’aider dans sa vocation, notamment « principale ».
Vocation sociale
La vocation sociale nous permet de prendre notre part dans la bonne marche de la société « séculière », tout en prenant soin des nôtres. Elle est l’une des images par excellence de la complémentarité et de l’interdépendance des membres du Corps de Christ. Pas de guérison sans médecin, pas de vêtement sans tailleur, pas de nourriture sans agriculteur ni éleveur, … Nous avons tous besoin les uns des autres, pour avoir une société équilibrée. Et pour cela Dieu a donné à chacun de nous une vocation, et le talent qui va avec, afin qu’il puisse y participer, mais aussi en tirer la rémunération lui permettant de prendre soin de sa famille. Toutes les vocations sont donc indispensables, et même si dans chaque domaine, la mesure du talent peut évoluer d’une personne à une autre, ils sont également tous importants. Nous aurons tous besoins d’infirmiers pour des soins dits « mineurs », ils sont cependant très importants, mais pour des maux d’une certaine nature, nous aurons besoin de médecins dits « généralistes », voire de spécialistes, si le mal atteint des proportions davantage graves.
Vocation spirituelle
La principale vocation de tout homme est d’ordre spirituelle, et elle commence par notre conversion, notre repentance et consécration au Seigneur Jésus-Christ, d’abord pour notre sanctification par son sang, notre Salut au travers de sa mort à la croix, notre vie nouvelle acquise après sa résurrection et sa glorification au ciel, laquelle vie, il nous a transmise par son Saint-Esprit. En effet, autant le père, après la naissance de son enfant, se contente de le nourrir et de la bâtir afin qu’il devienne adulte, avant de le conduire à entrer dans sa vocation sociale pour qu’il prenne toute sa place dans la société ; autant Dieu, après notre conversion, nous bâtît et nous édifie avant de nous conduire plus tard à prendre toute notre place dans l’édification du Corps de Christ, en tant qu’enseignant, évangéliste, administrateur, …
Il est à noter que la vision globale de Dieu est que Sa « volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Le mandat de l’Eglise est de faire descendre le royaume de Dieu sur terre, c’est-à-dire de faire exercer sa royauté sur la terre. Comment cela ? Déjà en conduisant le plus grand nombre de perdus de la puissance des ténèbres vers le royaume de Dieu (Colossiens 1:12-14), ensuite en nous investissant et en intercédant afin que dans les différentes couches et sphères de la société, là encore sa volonté soit faite (gestion de l’Eglise d’abord, gestion de la famille, gestion de la politique, c’est-à-dire des affaires de la cité, … Ceci en prélude au règne absolu de Dieu sur la terre au-travers de ses enfants [Romains 8 : 16-23]). Mais dans ce plan global, nous avons chacun un appel très spécifique, qui peut être une partie intégrante de l’appel d’une autre personne, du moins pour un temps (Timothée a par exemple longtemps été une aide ministérielle pour Paul, pareil pour Josué et Moïse), ou alors être un appel reposant directement sur nous-même.
Les Armes de Dieu
Chaque fois que Dieu appelle un homme, il l’équipe en conséquence. Nous appellerons cet équipement, sur le plan séculier, des « talents » permettant d’exercer un métier, tandis que dans le cadre de la foi, les Ecritures les désignent comme des « dons de l’Esprit ». Il est donc à noter, que pour notre vocation spirituelle et donc principale, Dieu nous appelle à nous reposer absolument sur lui ; non sur nos propres forces, mais sur la présence et l’assistance de son Saint-Esprit en nous.
Pour étayer notre propos, nous prendrons trois exemples :
Moise : la Bible nous fait comprendre que dès 40 ans, Moïse savait que Dieu l’avait choisi pour sauver son peuple (Actes 7 : 23-25), mais nous réalisons à la lecture des Ecritures que celui-ci y était aller de ses propres forces, sans attendre les instructions, ni la stratégie de Dieu. Il commença lui-même à tuer le peuple ennemi. Mais Dieu le mit à l’écart pour le préparer au préalable avant de l’envoyer mener le combat de sa vie. Et nous voyons que ce Moïse autrefois plein d’engouement, n’avait plus le même niveau d’enthousiasme (Exode 4:1-18), cependant pour Dieu, il était désormais prêt.
David : Dieu bouclait sa préparation au combat de sa vie, exercer la royauté sur Israël pour la gloire de Dieu, au travers de son combat contre Goliath (1 Samuel 17). Pour ledit combat, le roi Saül voulut lui donner des armes qui étaient plutôt les siennes, mais pas celles que Dieu avait pour David, celles consistant par-dessus tout à avoir foi en Dieu. Car notons-le, la pierre et la fronde symbolisent le fait que David savait sa victoire reposer plutôt sur Dieu et non pas des armes humaines en d’autres termes, des armes spirituelles et non point charnelles. Car notons-le, à ce moment précis, David avait déjà reçu l’onction divine faisant de lui le roi et par conséquent le chef, aux yeux de Dieu, de l’armée de l’Eternel. ( 1 Samuel 16:13).
Pierre : Il avait promis au Christ que jamais il ne l’abandonnerait, qu’il était prêt à mourir pour lui. Et ses paroles n’étaient point en l’air. Lors de l’arrestation du Christ, il prit effectivement l’épée et engagea le combat (Jean 18 :10-11). Seulement là encore, toute la fougue, l’engagement de Pierre reposait sur sa force propre, son aptitude à manier les armes charnelles. Et dès lors que le Seigneur lui demanda de baisser son épée, Pierre se sentit « désarmé » et finit par renier son Maître. Mais nous reverrons le même Pierre une fois converti. La toute première fois que les apôtres furent fortement éprouvés, Pierre désormais remplis du Saint-Esprit, eut la bonne attitude il supplia Dieu de leur donner la force de continuer leur vocation, en guise de réponse Dieu les rempli à nouveau du Saint-Esprit (Actes 4 :23-31)
C’est dès maintenant que se prépare notre départ
Quel que soit ton âge à ce jour, il est plus que temps de reconsidérer notre vie, s’il se trouve que nous n’avons pas encore à ce jour, clairement reçu de Dieu la Direction que devrait prendre notre vie.
S’il se trouve que nous sommes déjà né de nouveau, alors commençons par faire de la question de notre croissance spirituelle notre priorité absolu, assurément chemin faisant, Dieu nous révèlera au fils des temps ses desseins pour notre vie. Les détails se multipliant souvent au fur et à mesure que nous avançons dans l’Obéissance.
S’il se trouve plutôt que nous ne reconnaissons pas encore comme un véritable disciple du Seigneur Jésus-Christ, alors nous vous invitons à parcourir la première rubrique de nos articles intitulés « Rencontres avec le Christ ».
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