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Le Seigneur Jésus durant son ministère, guérit les malades, ressuscita les morts, purifia d’innombrables lépreux, chassa les démons. Les Évangiles, les uns après les autres nous font le récit de cette vie oh combien dévouée aux hommes.

Nous allons dans le présent article nous attarder sur les guérisons d’un malade alité (Jean 5) et d’un aveugle (Jean 9)

 

Deux passés distincts

Pour des questions pratiques, nous commenceront par aborder le passé de l’aveugle-né, avant d’analyser celui du malade alité. 


Né aveugle « afin que les œuvres de Dieu soient manifestées »
Dieu dans sa souveraineté a voulu que des miracles extraordinaires se produisent par la main du Seigneur Jésus-Christ, afin que cela prouve à ceux qui en douteraient encore, que c’est bien lui le Messie tant attendu. Et afin que ces miracles aient lieu, Dieu a permis que de manière exceptionnelle des situations de détresse se produisirent. L’Évangile de Jean met en exergue 2 principales d'entre elles : la guérison d’un aveugle-né et la résurrection d’un homme mort et enseveli depuis 4 jours. Mais dans un cas comme dans l’autre le Seigneur déclare bel et bien que cela se produisit pour une raison bien précise. Au sujet de la résurrection de Lazare qui intervint vers la fin de son ministère, « Jésus dit : Cette maladie n'est point à la mort ; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. » (Jean 11 : 4). Quant à la guérison de l’aveugle-né qui eut lieu beaucoup plus tôt, « Jésus répondit : Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché ; mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. Il faut que je fasse, tandis qu'il est jour, les œuvres de celui qui m'a envoyé ; la nuit vient, où personne ne peut travailler. Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. » (Jean 9 : 3 à 5)

 

La conséquence potentielle d’un péché
Sans nous risquer à être péremptoire sur le sujet, deux éléments au moins du récit suggèrent le fait que le malade alité que le Seigneur Jésus rencontra et guérit longtemps avant l’aveugle-né souffrait d’une maladie qui était une conséquence de son péché.

  • La première raison nous vient de la réaction des disciples du Seigneur Jésus lorsqu’ils rencontrèrent plus tard l’aveugle-né. Ils estimèrent que la maladie venait sans doute de lui ou de ses parents, et s’interrogeaient vraisemblablement sur la responsabilité des parents parce qu’un bébé est supposé naître innocent, tandis que celui-ci était né, déjà aveugle. Seulement, nous noterons que le Seigneur ne les reprit pas sur la pertinence de leur analyse, mais leur fit simplement comprendre que le cas de cet aveugle-né était spécial : le mal n’était pas la conséquence d’un quelconque péché, ni le sien, ni celui de ses parents. Et si les disciples n’avaient pas d’eux-mêmes envisagé cette éventualité exceptionnelle, c’est sans doute parce qu’elle ne s’appliquait pas à celui du malade alité rencontré par le Seigneur longtemps plus tôt. Or, notons-le, dans un cas comme dans l’autre, ils étaient en présence d’un homme plongé dans une douleur infernale depuis des décennies, plus exactement 38 ans pour le malade alité (Jean 5 : 5), quant à l’aveugle-né, ses parents ont affirmé au moment de la scène, qu’il avait de l’âge, c’est-à-dire qu’il était mature ; ce qui suggère qu’il avait au moins 20 ans (âge de la maturité dans l’ancienne alliance).
  • Un doute légitime pourrait demeurer dans votre esprit après ces explications à priori limites, sauf que la mise en garde du Seigneur faite à ce malade alité après qu’il l’ait guéri, semble confirmer cette hypothèse : « Depuis, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu as été guéri ; ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire. » (Jean 5 : 14) On peut dès lors se poser légitimement la question de savoir, pourquoi le Seigneur lui demanda-t-il de ne plus pécher de peur qu’il ne lui arrive quelque chose de pire ? Avait-il d’abord commis un certain péché ayant entraîné cette maladie oh combien handicapante ? Enfin, souvenons-nous-en, la seule autrefois dans les Evangiles, où le Seigneur mit en garde contre la condition d’un homme qui pourrait s’empirer après avoir connu le rétablissement, c’est lorsqu’il enseignait au sujet de délivrance de démons. (Matthieu 12 : 43 à 45 ; Luc 11 : 24 à 26).

En résumé, nous serions ici dans un premier temps (Jean 5) en présence d’un malade alité ayant connu 38 ans de souffrance vraisemblablement pour avoir commis un certain péché ; puis dans un second temps (Jean 9), face à un aveugle-né qui aura traversé à minima la petite enfance, l’enfance et l’adolescence dans les ténèbres sans que ni lui, ni ses parents n’aient été coupables du moindre péché qui en soit la cause. Mais voici, dans un cas comme dans l’autre, la Grâce, la Miséricorde, le Miracle de Dieu  mit fin à ce calvaire au travers du Seigneur Jésus-Christ. Combien chacun de ces miracles fut impressionnant !


Deux miracles extraordinaires

Oui, nous convenons que tout miracle est par essence extraordinaire, mais il s’agit pour nous de signaler que même les interventions divines sont graduées, et que les deux miracles que nous étudions étaient haut élevés.

La piscine de Béthesda
A Jérusalem, près de la porte des brebis, il y avait une piscine qui s'appelait en hébreu Béthesda, et qui avait cinq portiques. « Sous ces portiques étaient couchés en grand nombre des malades, des aveugles, des boiteux, des paralytiques, qui attendaient le mouvement de l'eau ; car un ange descendait de temps en temps dans la piscine, et agitait l'eau ; et celui qui y descendait le premier après que l'eau avait été agitée était guéri, quelle que fût sa maladie. »  Parmi ces malades en attente de guérison angélique (administrée par un ange), se trouvait le malade alité dont nous étudions la guérison. Or « Jésus, l'ayant vu couché, et sachant qu'il était malade depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? Le malade lui répondit : Seigneur, je n'ai personne pour me jeter dans la piscine quand l'eau est agitée, et, pendant que j'y vais, un autre descend avant moi. Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton lit, et marche. » (Jean 5: 3 à 8

Un miracle angélique avait donc cours dans la piscine, seulement la miséricorde était soumise à condition, il fallait, après chaque nouveau mouvement de l’eau, être le plus athlétique des malportants restants, ou alors avoir une personne qui nous aiderait à plonger le premier dans l’eau. Ceci était un niveau du miracle divin, mais ce niveau disqualifiait ce malade alité qui malgré les 38 ans de misère déjà endurée, courait encore le risque de voir cette saison de miracles passer sans qu’il ne soit guéri. Cependant, dans Sa Grâce et Sa Bonté, Dieu fit intervenir un niveau de Grâce supérieur, la guérison non plus angélique, mais messianique, le ministère non plus de l’ange, mais celui du Christ lui-même. La Grâce suprême fut déployée pour atteindre ce malade alité ivre de souffrance.

 

Le réservoir de Siloé (« nom qui signifie envoyé »)
Après le miracle précédemment conté, où le Seigneur Jésus se passa de la piscine, cette fois-ci, il envoya l’aveugle, apte à se servir de ses jambes, vers un réservoir dont le nom était évocateur pour lui, « envoyé ». En effet, ce miracle rappelle fort opportunément la guérison que Dieu accorda à Naaman le Syrien au travers du prophète Elisée qui l’envoya se laver sept fois au Jourdain. (2 Rois 5). Seulement une différence importante, apparaît ici : l’aveugle n’avait pas perdu la vue au cours de sa vie, il était ainsi né. Mais cet aveugle, dont le récit de la guérison démontre à suffisance qu’il connaissait les Ecritures, répondit favorablement à cet appel à la foi que Jésus lui fit ainsi. Par conséquent, une fois que Jésus, après lui avait mis au visage de la boue faite à partir de la salive, l’envoya se laver au réservoir de Siloé ; il ne répéta point les mêmes raisonnements qui faillirent piéger Naaman, mais il eut foi, et tout au long de sa marche jusqu’au lieu indiqué, jamais il ne fit demi-tour. « Il y alla, se lava, et s'en retourna voyant clair. » La splendeur du miracle établissait ainsi la nature messianique du Christ, car comme pouvait l’attester en ce temps cet homme nouvellement bien voyant, et cependant bien au fait des Ecritures, « Jamais on n'a entendu dire que quelqu'un ait ouvert les yeux d'un aveugle-né. » (Jean 9 : 32)

Ainsi, tant la guérison du malade alité que celle de l’aveugle de naissance furent des miracles haut élevés. Mais si nous prenons la peine d’examiner le passé de ces deux hommes souffrant dans leurs chairs, si nous avons essayé de saisir la mesure oh combien élevée du miracle opéré pour chacun d’entre eux, c’est pour mieux analyser la réponse de chacun à un si grand miracle.

 

Traitrise vs Sacrifice
Chacun de ces deux miracles fut opéré par le Seigneur Jésus-Christ, un jour de Sabbat (Jean 5 : 10 ; Jean 9 :14). Or, aveugles (spirituels) qu’ils étaient, scribes et pharisiens avaient une interprétation erronée des Ecritures et du respect de la loi ; nous le voyons notamment dans deux circonstances décrites l’une après l’autre par Matthieu (Chapitre 12 : 1 à 14) en ces termes : « En ce temps-là, Jésus traversa des champs de blé un jour de sabbat. Ses disciples, qui avaient faim, se mirent à arracher des épis et à manger. Les pharisiens, voyant cela, lui dirent : Voici, tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire pendant le sabbat. Mais Jésus leur répondit : N'avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu'il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ; comment il entra dans la maison de Dieu, et mangea les pains de proposition, qu'il ne lui était pas permis de manger, non plus qu'à ceux qui étaient avec lui, et qui étaient réservés aux sacrificateurs seuls ? Ou, n'avez-vous pas lu dans la loi que, les jours de sabbat, les sacrificateurs violent le sabbat dans le temple, sans se rendre coupables ? Or, je vous le dis, il y a ici quelque chose de plus grand que le temple. Si vous saviez ce que signifie : Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices, vous n'auriez pas condamné des innocents. Car le Fils de l'homme est maître du sabbat.
Étant parti de là, Jésus entra dans la synagogue.
Et voici, il s'y trouvait un homme qui avait la main sèche. Ils demandèrent à Jésus : Est-il permis de faire une guérison les jours de sabbat ? C'était afin de pouvoir l'accuser. Il leur répondit : Lequel d'entre vous, s'il n'a qu'une brebis et qu'elle tombe dans une fosse le jour du sabbat, ne la saisira pour l'en retirer ? Combien un homme ne vaut-il pas plus qu'une brebis ! Il est donc permis de faire du bien les jours de sabbat. Alors il dit à l'homme : Étends ta main. Il l'étendit, et elle devint saine comme l'autre. Les pharisiens sortirent, et ils se consultèrent sur les moyens de le faire périr. »

Mais nous noterons, et c’est ici le cœur de notre article, des réactions diamétralement opposées de la part du malade guéri d’une part, puis de l’aveugle guéri d’autre part, lorsqu’il fut demandé par les pharisiens, à chacun d’eux en son temps, de révéler l’auteur de sa guérison alors considéré comme ne respectant pas la loi et méritant d’être châtié. Relisons quelle furent les réactions de l’un et de l’autre :

Réaction du malade alité, désormais guéri
« C'était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à celui qui avait été guéri : C'est le sabbat ; il ne t'est pas permis d'emporter ton lit. Il leur répondit : Celui qui m'a guéri m'a dit : Prends ton lit, et marche. Ils lui demandèrent : Qui est l'homme qui t'a dit : Prends ton lit, et marche ? Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c'était ; car Jésus avait disparu de la foule qui était en ce lieu. Depuis, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu as été guéri ; ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire. Cet homme s'en alla, et annonça aux Juifs que c'était Jésus qui l'avait guéri. » (Jean 5 : 10 à 15)

Réaction de l’aveugle-né guéri
« Ses voisins et ceux qui auparavant l'avaient connu comme un mendiant disaient : N'est-ce pas là celui qui se tenait assis et qui mendiait ? Les uns disaient: C'est lui. D'autres disaient : Non, mais il lui ressemble. Et lui-même disait : C'est moi. Ils lui dirent donc : Comment tes yeux ont-ils été ouverts ? Il répondit: L'Homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, a oint mes yeux, et m'a dit: Va au réservoir de Siloé, et lave-toi. J'y suis allé, je me suis lavé, et j'ai recouvré la vue. Ils lui dirent : Où est cet homme ? Il répondit : Je ne sais. Ils menèrent vers les pharisiens celui qui avait été aveugle. Or, c'était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue, et lui avait ouvert les yeux. De nouveau, les pharisiens aussi lui demandèrent comment il avait recouvré la vue. Et il leur dit : Il a appliqué de la boue sur mes yeux, je me suis lavé, et je vois. Sur quoi quelques-uns des pharisiens dirent : Cet homme ne vient pas de Dieu, car il n'observe pas le sabbat. D'autres dirent : Comment un homme pécheur peut-il faire de tels miracles ? Et il y eut division parmi eux. Ils dirent encore à l'aveugle : Toi, que dis-tu de lui, sur ce qu'il t'a ouvert les yeux ? Il répondit : C'est un prophète. Les Juifs ne crurent point qu'il eût été aveugle et qu'il eût recouvré la vue jusqu'à ce qu'ils eussent fait venir ses parents. Et ils les interrogèrent, disant : Est-ce là votre fils, que vous dites être né aveugle ? Comment donc voit-il maintenant ? Ses parents répondirent : Nous savons que c'est notre fils, et qu'il est né aveugle ; mais comment il voit maintenant, ou qui lui a ouvert les yeux, c'est ce que nous ne savons. Interrogez-le lui-même, il a de l'âge, il parlera de ce qui le concerne. Ses parents dirent cela parce qu'ils craignaient les Juifs ; car les Juifs étaient déjà convenus que, si quelqu'un reconnaissait Jésus pour le Christ, il serait exclu de la synagogue. C'est pourquoi ses parents dirent : "Il a de l'âge, interrogez-le lui-même."
Les pharisiens appelèrent une seconde fois l'homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : Donne gloire à Dieu ; nous savons que cet homme est un pécheur. Il répondit : S'il est un pécheur, je ne sais ; je sais une chose, c'est que j'étais aveugle et que maintenant je vois. Ils lui dirent : Que t'a-t-il fait ? Comment t'a-t-il ouvert les yeux ? Il leur répondit : Je vous l'ai déjà dit, et vous n'avez pas écouté ; pourquoi voulez-vous l'entendre encore ? Voulez-vous aussi devenir ses disciples ? Ils l'injurièrent et dirent : C'est toi qui es son disciple ; nous, nous sommes disciples de Moïse. Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-ci, nous ne savons d'où il est. Cet homme leur répondit : Il est étonnant que vous ne sachiez d'où il est ; et cependant il m'a ouvert les yeux. Nous savons que Dieu n'exauce point les pécheurs ; mais, si quelqu'un l'honore et fait sa volonté, c'est celui là qu'il l'exauce. Jamais on n'a entendu dire que quelqu'un ait ouvert les yeux d'un aveugle-né. Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. Ils lui répondirent : Tu es né tout entier dans le péché, et tu nous enseignes ! Et ils le chassèrent. Jésus apprit qu'ils l'avaient chassé ; et, l'ayant rencontré, il lui dit : Crois-tu au Fils de Dieu ? Il répondit : Et qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui ? Tu l'as vu, lui dit Jésus, et celui qui te parle, c'est lui. Et il dit : Je crois, Seigneur. Et il se prosterna devant lui. Puis Jésus dit : Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles. Quelques pharisiens qui étaient avec lui, ayant entendu ces paroles, lui dirent : Nous aussi, sommes-nous aveugles ? Jésus leur répondit : Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites : Nous voyons. C'est pour cela que votre péché subsiste. » 

Jean 9 : 8 à 41

Guérison restreinte vs Don complet de Dieu 
Avant de commenter, s’il en est encore besoin, ces deux réactions ; nous ajouterons un troisième cas de guérison accordée par le Messie à dix lépreux, l’histoire nous est contée par Luc (chapitre 17 : 11 à 19
« Jésus, se rendant à Jérusalem, passait entre la Samarie et la Galilée. Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Se tenant à distance, ils élevèrent la voix, et dirent : Jésus, maître, aie pitié de nous ! Dès qu'il les eut vus, il leur dit : Allez vous montrer aux sacrificateurs. Et, pendant qu'ils y allaient, il arriva qu'ils furent guéris. L'un deux, se voyant guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix. Il tomba sur sa face aux pieds de Jésus, et lui rendit grâces. C'était un Samaritain. Jésus, prenant la parole, dit : Les dix n'ont-ils pas été guéris ? Et les neuf autres, où sont-ils ? Ne s'est-il trouvé que cet étranger pour revenir et donner gloire à Dieu ? Puis il lui dit : Lève-toi, va ; ta foi t'a sauvé. »

Nous constatons l’ingratitude flagrante du malade guéri qui en dépit de la souffrance soutenue dont il avait été victime et qui, comme nous l’avons vu, était vraisemblablement la conséquence d’un péché commis ; n’a pas daigné un seul instant témoigner de la moindre reconnaissance à l’endroit de son bienfaiteur, le Seigneur qui lui avait accordé cette guérison o combien imméritée. Nous constatons plutôt, qu’après qu’on lui ait demandé l’identité de celui qui l’avait guéri et qu’il a à nouveau rencontré le Seigneur dans le temple, il n’a pas daigné écouter la recommandation aimante du Christ, lui prescrivant de ne plus pécher de peur qu’il ne lui arrive quelque chose de pire. Peut-être s’imaginait-il devoir juste faire un peu plus attention au type de péché l’ayant conduit dans l'alitement, toujours est-il qu’il ne daigna pas implorer son secours pour cette nouvelle vie à laquelle il était convié ; en revanche une chose est certaine, à peine eut-il été averti, qu’il commit le pire des péchés qu’il pouvait commettre : révéler l’identité du Seigneur Jésus, bien conscient que ceux qui la lui demandait, voulait le « sanctionner » pour l’avoir fait un jour de sabbat. Quelle tragédie ! Judas ne fut donc pas le premier à livrer le Christ. Cette attitude d’ingratitude, nous la voyons également chez les 9 lépreux qui ne daignèrent pas retourner remercier le Seigneur Jésus après avoir été guéris, contrairement au Samaritain, le 10ème . Seulement si dans un cas comme dans l’autre il s’agit bel et bien d’ingratitude, avec le cas de l'alité guéri, l’ingratitude est doublée de trahison, car non seulement, il y a manque de reconnaissance, mais bien pire, il y’a livraison à l’ennemi, assistance à celui qui veut du mal à notre bienfaiteur.

Que constatons-nous à l’inverse avec l’aveugle-né, peut-être après avoir appris la qualité de vie de ses parents et la sienne, il savait pertinemment qu’il n’était pas victime de la conséquence d’un quelconque péché (comme l’attesta le Christ lui-même) ; mais pour autant, jamais il ne maudit Dieu. Et lorsqu’enfin l’occasion se présenta, il reçut la guérison du Seigneur. Et qu’observons-nous lorsqu’il fut trainé devant les pharisiens, il ne se tint en aucun moment contre son bienfaiteur : bien que ne connaissant pas clairement son identité, il savait avoir à faire à minima, à un prophète. Bien que les pharisiens eussent menacé d’exclure de la synagogue ceux qui reconnaitraient Jésus pour le Christ (Jean 9 : 22), il savait qu’il avait à faire un Serviteur de Dieu. Et lorsqu’à l’image de l'alité guéri, il rencontra plus tard le Messie qui lui révéla son identité, il ne se comporta point en traite comme celui-ci, mais accepta la Parole, l’invitation du Christ : croire au fils de Dieu ; car aussitôt que le Seigneur lui révéla être ce Fils de Dieu, qu’il invitait à croire ; aussitôt cet homme aux yeux à la fois biologiques et spirituels ouverts, se prosterna spontanément devant le Seigneur et déclara :  « Je crois, Seigneur » (Jean 9 : 35 à 38). Que voulons-nous ici présenter, ce qui frappe à l’œil en premier lieu tant pour l’aveugle-né guéri que pour le lépreux guéri et reconnaissant, c’est la guérison qu’ils avaient chacun reçu, et dans une certaine mesure la reconnaissance dont ils ont fait montre. Mais à la réalité, au-delà de ces guérisons corporelles, ces deux connurent bien plus, la guérison spirituelle : ils furent sauvés.

La guérison physique, comme le miracle est régulièrement utilisé par Dieu pour nous attirer vers quelque chose de plus grand : nous inviter à avoir foi en Christ, comme l’eurent ces deux personnes reconnaissantes qui pour l’un prit le risque d’une excommunication et pour l’autre ne tint pas compte de sa mauvaise réputation de Samaritain. Leur reconnaissance ouvra leur cœur à la foi, au salut.

En revanche, comme nous le voyons avec l'alité guéri ou les 9 autres lépreux, l’ingratitude au pire, nous expose plutôt à retomber dans les mêmes erreurs mais avec des conséquences pires ; et au mieux, elle nous empêche de recevoir la plénitude de Dieu pour nous en Christ Jésus !

Soyons reconnaissant envers Dieu le Créateur, pour chacune de ses œuvres dans notre vie. Ne prenons rien pour acquis, sachons rendre des actions de grâce qui soient agréables au Seigneur Dieu !

En Christ Jésus, notre Seigneur et Sauveur !

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