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« C'est la bénédiction de l'Eternel qui enrichit, Et il ne l'a fait suivre d'aucun chagrin. »

Proverbes 10 : 22

Voilà bien un verset biblique régulièrement mal compris par les frères et sœurs dans la Foi. Nombreux sont ceux d'entre nous qui l'interprètent comme signifiant qu'une fois que le Seigneur a béni quelqu'un, alors la personne ne saurait avoir un problème avec l'objet de sa bénédiction : FAUX ! En effet il n'y a qu'une attitude qui garantit au chrétien de demeurer à l'abri du chagrin ; nous justifierons notre propos en nous penchant sur les cas d'Adam que Dieu bénit en donnant Eve comme épouse, sur celui d'Abraham que Dieu bénit en donnant Isaac comme fils, sur celui de la Sunamite que Dieu bénit avec un fils. Ensuite nous prolongerons notre analyse avec le cas de Job ; avant de conclure.

Eve
Dieu le Créateur, à la Sagesse et l'Amour illimités après avoir créé Adam, a constaté que celui-ci avait besoin d'une aide. Aucune créature animale n'en ayant le profil, Dieu alors, d'une côte tirée d'Adam, créa Eve. Adam était le chef d'Eve et avait des responsabilités très claires vis-à-vis d'elle, mais tout d'abord vis-à-vis de Dieu Lui-même. Nous n'allons pas trop nous attarder dessus, contentons-nous simplement de dire qu'Adam devait veiller sur la condition spirituelle de sa femme, mais par-dessus tout à ce que sa foi à lui, sa communion propre avec Dieu ne déchoie point, ne sombre point. Malheureusement il manqua à ses deux missions. Premièrement il n'assura pas la fermeté de son épouse, puisqu'elle se laissa séduire, elle finit par croire au malin ; mais pire, lui-même Adam qui savait pertinemment que le Serpent ancien mentait, céda à la tentation. (La Bible nous dit qu'Adam n'a point été séduit [1 Timothée 2 :14] ; cela signifie qu'il n'a point été trompé) Cependant il choisit de suivre sa femme. Une explication vraisemblable est qu'il savait que la désobéissance de sa femme entraînerait qu'ils seraient séparés l'un de l'autre par Dieu ; mais plutôt que de privilégier sa communion avec Dieu et de Lui faire confiance pour la suite, il choisit de demeurer « uni » à sa femme, fut-ce dans déchéance, quitte à être séparé de Dieu. Le pire ici est que lorsque Dieu le reprit, au lieu de reconnaître son forfait il accusa Dieu d'être à l'origine de cela, de lui avoir donné une femme qui allait devenir pour lui un piège… NON ! Eve était bel et bien une bénédiction pour lui, mais cette bénédiction ne l'exemptait pas de son devoir de veiller sur son âme à elle, et sur son âme à lui-même.

Abraham
Voilà un cas qui réconforte, Abraham avait reçu de Dieu la promesse qu'il aurait un fils. Dieu accomplit sa promesse en lui donnant Isaac. Mais la Bible nous fait comprendre par la suite que Dieu lui demanda de lui offrir son fils en sacrifice. Dieu était-il méchant, ou se jouait-il des sentiments d'Isaac ? Certainement pas, mais il avait réalisé que le cœur d'Abraham s'était excessivement attaché à son fils au point de menacer son trône. Il a donc imposé à Abraham de faire un choix : il devait sacrifier le don par amour pout le Donateur, ou préférer le don et ignorer désormais le Donateur. Si Dieu fut si fier de l'obéissance d'Abraham, c'est parce qu'il sut que cela ne fut pas évident pour celui-ci. Mais dans sa bonté et comme il le fait toujours, Dieu permis qu'Abraham recouvrat son fils par une sorte de résurrection (Hébreux 11 : 19). Dieu ressuscite tout don qu'il nous fait et que nous lui remettons en le « crucifiant ». En d'autres termes, chaque fois que Dieu nous bénira avec femme/mari, enfants, travail, maison, ... Il sera toujours de notre responsabilité de nous séparer en un certain sens de ces bénédictions en les consacrant à Dieu, en les Lui dédiant, afin que Lui seul décide de tout à leur sujets, afin que notre rapport à chacune de ces bénédictions Lui soit totalement soumis ; alors en ce moment et seulement en ce moment-là, ces bénédictions ne sauront suivis d'aucun chagrin ; mais si nous arguons que ces bénédictions sont les nôtres et que nous n'avons plus qu'à en jouir comme bon nous semble, alors le malin se servira de notre rapport avec ces bénédictions, comme il se sert de tout ce qui n'est pas entre les mains de Dieu, comme il fît de l'attachement d'Adam à sa femme, pour nous détruire lamentablement. Ayons sans cesse le Courage, la Foi, la Justice et la Sagesse de remettre entre les mains de Dieu, chacune de ses bénédictions, notre rapport à chacune d'elles.

La Sunamite (2 Rois 4 v8-37)
Voici un cas qui rappelle celui d'Adam. Elisée avait bénéficié à plusieurs reprises de l'hospitalité d'une femme de Sunem, qui avait fini par lui faire aménager une chambre haute qu'elle avait équipée (lit, table, siège, chandelier) afin qu'il y séjournât chaque fois qu'il serait de passage dans la localité. Cette marque d'attention ne laissa pas indifférent Elisée qui voulut la bénir, et sous l'inspiration de Guéhazi son serviteur qui l'informa de ce que la femme n'avait point d'enfants et que son mari était vieux ; il la bénit en prophétisant que dans un an, à la même période elle embrasserait un fils. Dans sa fidélité Dieu accomplit cette prophétie. Cependant des années plus tard, dans sa tendre enfance, l'enfant mourut. Elle (la Sunamite ayant perdu son enfant) alla s'en plaindre auprès d'Elisée, à Carmel où il résidait. Et ce sont ici les propos qu'elle tint : « Ai-je demandé un fils à mon seigneur ? N'ai-je pas dit : ne me trompe pas ? » Ce qui nous rappelle le tristement célèbre propos tenu par Adam « La femme que tu as mise auprès de moi ... » (Genèse 3:12). Mes frères et sœurs, s'il vous plaît gardons-nous de condamner Dieu lorsqu'il survient un malheur après sa bénédiction ; quand même cela ne serait pas le fait de notre faute. Dieu pourrait le permettre pour manifester davantage sa Gloire à Lui, pour nous rapprocher intimement de Lui. Tel fut peut-être le cas pour cette femme puisque Dieu se glorifia en ressuscitant son fils. Le fils miraculeusement conçu fut ressuscité, ce qui nous rappelle le cas d'Abraham. Cependant cette ultime éventualité dont nous parlons ici, le fait que Dieu pourrait souverainement nous retirer un don sans que nous ayons péché, mais juste pour se glorifier, est plus amplement perceptible dans l'histoire de Job.

Job
La Parole de Dieu, nous indique clairement que cet homme était juste, rien ne nous suggère qu'il avait élevé son amour pour sa femme ou ses enfants au-dessus de son amour pour Dieu. Bien au contraire, lorsque son épouse lui suggéra le pire ; il la réprimanda comme il convenait, lui disant qu'elle parlait comme une femme insensée (Job 2: 9-10). Job perdit ses biens, ses enfants, et même sa santé, mais il tint ferme au plus fort de l'épreuve. Ce fut pour lui l'occasion en effet d'adorer Dieu, de glorifier Dieu en esprit et en vérité, en témoignant par sa fidélité, son refus de condamner Dieu, qui au-delà des circonstances, doit toujours être reconnu pour Juste. Ce fut un acte d'adoration et de foi, mais au-delà de cela, le plus grand bénéfice que Job tira à l’issue de cette épreuve fut sa connaissance approfondie du Seigneur ; la révélation de la Gloire de la Souveraineté du Dieu Créateur. Il fit alors une extraordinaire proclamation : « Mon oreille avait entendu parler de toi ; Mais maintenant mon œil t'a vu. ». (Job 42:5)
Dieu a de tout temps été parfait et généreux dans ses bénédictions et ne saurait en aucune circonstance porter la responsabilité d'un malheur qui surviendrait. Quand même nous connaitrions une douleur, une épreuve pour laquelle nous n'aurions aucune responsabilité nous-même, alors faisons confiance en Dieu, nous ne le regretterons jamais ; mais de grâce mes frères, gardons-nous d'accuser Dieu, ni même ceux qu'il aurait utilisé pour nous bénir. Sinon ce serait MAL !

 

Merci Eternel Dieu d'être par le Christ notre Force, de nous enseigner à faire bon usage de tes dons matériels, de nous enseigner à nous laisser guider par toi dans nos rapports aux dons relationnels (conjoint(e), enfants, amis, et même frères en Christ). Ô qu’en toute chose, en toute circonstance, Tu sois seul Maître, seul Conducteur, seul Décideur en chef dans chacune de nos vies, et de manière ininterrompue ! A ta Gloire et à celle du Christ notre Seigneur !

Amen !

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