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Sélection des éléments du menu

Dans un restaurant, il nous est présenté, lorsque nous prenons place, une carte à partir de laquelle nous sommes invité à sélectionner nous-même notre menu : nous choisissons alors ce que nous souhaitons avoir en entrée, en plat de résistance et en dessert. Quelques fois, nous avons même la possibilité de formuler des exigences supplémentaires (repas sans sel, absence ou ajout de ceci et/ou de cela). Seulement dans la vie, seuls les restaurants nous permettent de satisfaire de tels fantasmes.

 

Lorsque vient le temps pour un homme de choisir une femme à conquérir, il a en pensée un modèle parfait, en termes de vertus morales (et chrétiennes pour certains), en termes de beauté (taille, visage, morphologie), relativement aux sentiments amoureux éprouvés, concernant le niveau intellectuel, ... ses critères pouvant aller jusqu'aux origines tribales. Cependant, une femme n'est pas assimilable à un menu à la carte, Non ! Pas du tout ! Il faudrait dans la pratique, faire un choix suivant nos priorités et se contenter de l'acceptable, et quelques fois du supportable dans d'autres aspects.

Lorsque l'on cherche un emploi, et notamment juste au terme de ses études, l'on rêve d'un job parfait : celui qui cadre parfaitement avec notre formation, qui a une excellente rémunération, que l'on exercera dans une ville développée, avec des horaires confortables, ... Cela n'arrive que dans de rares exceptions. Le plus souvent, nous sommes appelés à faire avec un certain nombre de concessions.

La vie elle-même ne nous donne jamais la possibilité de tout avoir, du moins pas d'un seul trait, il faut choisir nos priorités : sont-elles chrétiennes, morales ou financières ? Sont-elles familiales (éducation morale et intellectuelle des enfants, construction permanente et entretien d'un climat d'amour et d'harmonie) ? Sont-elles communautaires (solidarité, politique [au sens noble du terme]) ? Ont-elles trait à l'image que nous voulons renvoyer à la société (luxe, richesse) ?

A l’exception de nos repas au restaurant, pratiquement plus rien dans la vie ne se fait à la carte. Il faut choisir nos priorités et faire des concessions sur le reste, selon les opportunités qui se présentent à nous. Veillons adopter les bonnes priorités, celles pour lesquelles nous serons heureux et fier au soir de notre vie.

 

Un élément du menu non sollicité, mais ajouté par le Restaurateur 

Dans la première partie de cet article, nous essayions d’expliquer combien il est important d’apprendre à nous contenter des dons que Dieu nous faits, tels qu’ils sont : un(e) conjoint(e), un emploi, … Quand même ces dons n’auraient pas toutes les « vertus » que nous aurions espérées ou dont nous avions rêvées. La réciproque à cette hypothèse consisterait à considérer le cas où notre menu aurait des éléments enrichissants mais que nous n’avions pas sollicités parce que ne nous y intéressant pas spécialement.

La principale source d’ingratitude n'est pas toujours l’omission, mais aussi l’absence de réelle réjouissance. En général, lorsque nous recevons un don qui nous émerveille ou bénéficions d’un service qui nous soulage grandement, c’est le plus souvent avec spontanéité que nous manifestons notre reconnaissance, sans avoir besoin que l’on nous le rappelle. Aussi notre absence de reconnaissance vis-à-vis de Dieu vient fréquemment du fait que nous ne saisissons pas amplement l’étendue de sa Grâce envers nous. A titre d’exemple, ce n’est qu’après avoir connu la maladie que nous nous souvenons le plus souvent de toute la richesse de la Santé dont nous bénéficions jusques là.
Pour revenir au sujet de l’article, il arrive souvent que Dieu nous fasse des dons qui ne remplissent pas toutes nos attentes « souvent immatures », mais qui par ailleurs ont des « vertus » qui ne nous intéressent pas spécialement, et par conséquent ne suscitent malheureusement pas en nous la reconnaissance convenable. A ce sujet, il est fondamental pour nous de constamment prier Dieu de renouveler notre intelligence afin que nous puissions saisir toute la beauté, la qualité de ses dons et ainsi lui manifester toute la gratitude qui lui est due.
Dans nos relations avec les Hommes, le même schéma se reproduit si souvent. Vous avez un(e) conjoint(e) qui a des qualités qui ne vous enthousiasment pas spécialement ; mais qu’il(elle) s’efforce pourtant de mettre à votre service. Mais votre ingratitude provoque de manière quasi inéluctable chez l’autre de la frustration. Aussi nous gagnerions à saisir cela qui chez l’autre a de la valeur à ses propres yeux (et même aux yeux de Dieu) et savoir l’honorer pour cela.
Un dernier exemple serait en milieu professionnel. Vous n’avez peut-être pas l’emploi dont vous aviez rêvé ou alors le poste que vous aviez espéré.  Et sans réaliser combien c’est dommage, vous ne manifestez pas assez de reconnaissance auprès de votre manager pour les avantages professionnels dont vous avez bénéficiés, ou ces promotions à vous accordées car ils ne vous réjouissent pas simplement. Et pourtant ces supérieurs hiérarchiques essaient de leur mieux de vous faire du bien. Mais par votre attitude indélicate, vous pourriez non seulement embarrasser votre manager mais aussi lui renvoyer l’image d’un collaborateur capricieux et ingrat.

Ainsi, dans notre communion avec Dieu, mais aussi dans notre relation avec les Hommes, nous devons prier Dieu de nous aider à apprécier le bien qui nous est fait à sa juste valeur, même lorsqu’initialement cela n’était pas ce que nous avions le plus souhaité, ce dont nous avions rêvé.

 

La Sélection absolue du Menu pour notre table

A la réalité, les « repas » qui nous sont servis tout au long de notre vie, ont bel et bien vocation à être conformes à une sélection bien précise. Seulement, celle-ci ne doit pas être faite par nous, mais par Dieu le Père.
En effet, pour notre mariage, notre famille, notre carrière professionnelle mais surtout notre vie de Foi, Dieu a bel et bien une volonté bien précise pour nous. Sa volonté assurément ne correspondra pas toujours à la nôtre, mais seule la sienne doit toujours prévaloir, bien plus il arrivera qu’il nous y contraigne pour notre propre salut.
Peut-être depuis que tu as l’âge de la conscience, tu t’es tour à tour construit un idéal, concernant le partenaire à trouver, la famille à construire, la carrière professionnelle à poursuivre, la religion chrétienne à adhérer, … Mon cher frère, ma chère sœur, il est grand temps pour toi, de déposer tous tes fardeaux au pieds du Seigneur et de porter le sien, qui lui est doux et léger (Matthieu 11: 28-30). Non seulement, il est léger mais te conduit vers la vie. Car comme nous prévient le Seigneur, quand même nous réaliserions nos fantasmes égoïstes, qui nous assure que nous aurions le temps d’en jouir ? (Luc 12:15-31)

Eternel Dieu, pour toutes ces fois, où j’ai fait des projets et surtout insisté quant à leur réalisation, sans te consulter ni avant, ni même alors que je rencontrais des obstacles; pour toutes ces fois, je te demande sincèrement pardon. Merci parce que dans ta Grâce, tu as cependant, toi-même commencé de tracer ma carrière professionnelle, tu as toi-même choisi ma femme. Mais voici Eternel Dieu, la vocation de ma vie, jamais je ne voudrais la perdre de vue. Aussi, je te prie toi qui seul connaît comment et suivant quelle trajectoire tu m’appelles à te servir, de grâce donne-moi de le faire suivant ton seul plan ; sachant chaque fois m’attendre à toi le temps qu’il faut, sachant inlassablement rechercher ta face afin de ne pas me perdre dans une gloire en apparence religieuse mais inique.
Seigneur Dieu, de grâce, à mes frères et sœurs et moi, accorde la Grâce de ne jamais perdre de vue, que notre unique but ici-bas est de te servir et qu’en définitive toi seul connait de manière permanente l’ordonnancement des étapes et leurs durées respectives ; mais que ton Saint-Esprit chaque fois trouve en nous des cœurs bien disposés tandis qu’il entreprend de nous préparer pour une étape ou une autre.

Au nom du Seigneur Jésus-Christ !

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