Aujourd’hui, tandis que je faisais la vaisselle, je me suis souvenu qu’en bon célibataire, lorsque je venais d’aménager et n’avais pas encore pas acquis de cuisinière, les choses étaient beaucoup plus « faciles », pas de cuisinière et donc pas de marmite, pas de cuisine, juste de la pâtisserie et de la nourriture déjà préparée. Puis tandis que j’y pensais, tout m’est paru alors comme si en ce temps ma maison était plus ou moins « vide » ; et surtout, j’ai vite fait de me raviser en me rappelant qu’aujourd’hui je mangeais beaucoup plus sain et équilibré, même si cela passait par un certain effort de ménage (cuisson et nettoyage). Et par-dessus tout le Seigneur Dieu a ramené à mon esprit cet avertissement du Seigneur Jésus-Christ autrefois formulé en ces termes :
« Lorsque l'esprit impur est sorti d'un homme, il va dans des lieux arides, pour chercher du repos. N'en trouvant point, il dit : Je retournerai dans ma maison d'où je suis sorti ; et, quand il arrive, il la trouve balayée et ornée. Alors il s'en va, et il prend sept autres esprits plus méchants que lui ; ils entrent dans la maison, s'y établissent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première. »
Une maison vide et ornée, cela suggère une maison qui n’est pas désordonnée puisque ce sont les activités humaines qui entrainent le « désordre » ; mais en fait, si « désordre » il y’a, tel n’est pas le but : le but est la vie, mais dans sa mise en place, les choses sont souvent bousculées et doivent donc être continuellement rangées. Le secret du bonheur n’est donc point une maison non habitée (encore que, comme l’indique le Seigneur, elle ne pourrait pas le rester indéfiniment, du moins sur le plan spirituel), mais le secret du bonheur est plutôt d’avoir une maison bien habitée et d’accepter les « fardeaux » de cette habitation.
Pour étayer notre propos, au-delà de la simplissime illustration anecdotique prise en introduction, nous prendrons le cas de la vie sociale (ménage, milieu professionnel, Eglise) et celui de la Foi.
La plupart, après quelques mois de vie glamour de mariage, semblent très souvent tomber brutalement de très haut, se posant des questions au sujet de l’opportunité de leur mariage : était-ce vraiment nécessaire, était-ce le bon moment, était avec la bonne personne ? … En fait, il se passe qu’autrefois, ils étaient dans la quiétude d’une « maison vide », vide et donc sans « désordre ». Mais en fait aussi, une « maison » sans défense face aux intempéries, une vie le plus souvent déséquilibrée. Or si la présence d’une « autre » personne vient perturber nos habitudes « tranquilles » et donc mettre du « désordre » dans notre vie, elle vient surtout mettre en lumière les défaillances de notre « maison », elle vient mettre en évidence nos manquements multiples dont nous n’étions peut-être pas assez conscient de l’ampleur et de leur potentiel préjudice sur autrui. Ce pourrait être la paresse, l’impatiente, une fierté excessive, … cela qui apparaît alors comme du désordre du fait de l’habitation de quelqu’un (d’autre) dans notre « maison » est alors une opportunité singulière et exceptionnelle que nous avons de nous améliorer. Comme la circoncision qui est le dépouillement de la chair, cela sera assurément douloureux, mais seul un cœur circoncis peut engendrer la vie. Abraham, avant la circoncision n’a pu qu’enfanter Ismaël de la femme esclave, mais ce n’est qu’après la circoncision de son père, qu’Israël, le fils de la promesse, fut conçu de la femme libre. (Galates 4 :22-27 ; Genèse 17 :22-27 ; Genèse 18 :1-3, 10) Alors dénonçons ce mensonge du diable insinuant qu’il faut vivre seul pour être heureux, non il ne faut pas vivre seul, mais bien accompagné, et surtout accepter la circoncision du cœur.
Permettez-nous cependant d’aller plus loin, il pourrait même se trouver que le choix de votre conjoint soit remis en question, mais cela ne changera en rien la circoncision propre qui s’impose à vous. C’est pourquoi, si comme dans bien des cas, notre partenaire est le bon ou tout au moins a de bonnes dispositions de cœur pour une vie commune heureuse. Dieu permettra cependant qu’autour de nous, il y’ait des personnes avec des dispositions nettement moins louables. Le but étant de nous enseigner à vivre dans l’humilité, à vivre dans l’adversité ou ce qui nous semble l'être, sans plus nous défiler face à la moindre contrariété, sans plus nous éloigner dès la moindre frustration. La société universellement reconnait de tels valeurs, c’est aussi pour cela que même les employeurs ont un certain « faible » pour le personnel marié, sachant que par les épreuves ils ont acquis une certaine maturité. Et si le monde le reconnaît, à plus forte raison l’Eglise.
L’Amour, c’est l’humilité, c’est le pardon, c’est la patience. L’amour peut naître d’un sentiment agréable, mais trouve sa plus grande démonstration, sa meilleure preuve, dans l’absence de mérite de l’autre. C’est pourquoi les Ecritures nous indiquent que Dieu nous aimé lorsque nous étions encore des pécheurs (Romains 5 :6-8), lorsque nous étions encore outrageux et blasphémateurs. Ce n’est point après notre conversion, après que nous ayons acquis la Grâce de rendre à Dieu un culte d’adoration en esprit et en vérité, un culte agréable à Ses yeux, qu’Il a commencé de nous aimer. Aussi, en tant que ses enfants, en bons disciples du Christ, nous devons, nous aussi apprendre à aimer nos semblables, quelle que soit la nature de notre relation (conjoint, partenaire d’affaire, collègue de service, voisin, frère dans la foi, …). Il ne s’agira pas pour nous de nous mettre volontairement en relation avec des personnes qui nous plongeraient dans le trouble, mais quand Dieu permettrait pour un temps ou alors pour toute notre vie que cela soit le cas, alors par la Grâce de Dieu sachons avoir l’attitude qui L’honore Lui le Dieu très Saint.
En Christ Jésus !
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