Ceci est sans doute l’un des bouts de phrases les plus prononcés dans les milieux dits néo-évangéliques ou encore pentecôtistes.
Parler au nom de quelqu’un suppose l’une des deux choses suivantes : soit que l’on est investi de son autorité (en ce moment l’on s’adresse à ses « inférieurs ») soit alors que l’on est investi de sa légitimité (en ce moment on s’adresse à des personnes avec qui il bénéficie d’une relation privilégiée). C’est pourquoi nous pouvons d’une part nous adresser aux méchants esprits et à toute la création au nom de Jésus, et d’autre part nous adresser en son Nom au Dieu tout puissant. C’est aussi cela que nous observons dans nos relations humaines où un homme peut d’une part poser des actions au nom de la loi, et même mandater quelqu’un d’autre pour le faire en son nom ; mais d’autre part également lorsque nous sollicitons souvent d’un proche qu’il rende service à une tierce personne, nous demandons très généralement qu’il le fasse en notre nom. Cependant la différence dans ce dernier cas, avec le Christ est que là nous demandons une faveur en notre nom, tandis que le Christ demande à son Père la Justice en son Nom, car Lui le Christ, Lui le Saint s’est fait notre Justice.
LE MANDAT
Une fois ce rappel fait, permettez-nous de rappeler un épisode de la vie des premiers disciples :
Quelques exorcistes juifs ambulants essayèrent d'invoquer sur ceux qui avaient des esprits malins le nom du Seigneur Jésus, en disant : Je vous conjure par Jésus que Paul prêche !
Ceux qui faisaient cela étaient sept fils de Scéva, Juif, l'un des principaux sacrificateurs.
L'esprit malin leur répondit : Je connais Jésus, et je sais qui est Paul ; mais vous, qui êtes-vous ?
Et l'homme dans lequel était l'esprit malin s'élança sur eux, se rendit maître de tous deux, et les maltraita de telle sorte qu'ils s'enfuirent de cette maison nus et blessés.
Cela fut connu de tous les Juifs et de tous les Grecs qui demeuraient à Éphèse, et la crainte s'empara d'eux tous, et le nom du Seigneur Jésus était glorifié.
A la lecture de ce passage, l’on est comme soulagé en se disant ; « heureusement, Dieu ne permettra pas que les charlatans se servent de son Nom, cela serait d’un grand préjudice pour son Eglise ». En effet, il serait vraiment dommage que d’authentiques disciples de Christ d’être déroutés par de faux serviteurs de Dieu se servant de son nom, sans en être mandatés. Car à la réalité, il existe bel et bien un usage illégitime du beau nom du Christ, comme il existe un usage illégitime des autorités terrestres. Et si nous pouvons nous réjouir de ce que quelques fois, lorsque c’est le cas, Dieu permet que l’usurpateur soit démasqué ; nous devons cependant être conscients d’un fait : cela n’est pas toujours le cas !
ET CEPENDANT ÇA SEMBLAIT MARCHER
Il arrive malheureusement aussi que des personnes non seulement se séduisent elles-mêmes et à plus forte raison induisent en erreurs ceux qui les suivent, en se servant, sans légitimité, ni mandat, du nom de Christ. Lisons ensemble cet extrait ;
Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.
Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ?
Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité.
C'est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n'est point tombée, parce qu'elle était fondée sur le roc.
Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison : elle est tombée, et sa ruine a été grande.
Après que Jésus eut achevé ces discours, la foule fut frappée de sa doctrine ;
car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes.
Ceci est assurément l’un des avertissements les plus frémissants, mais surtout salutaires que le Christ nous ait donnés : quelqu’un peut non seulement se croire enfant de Dieu, mais en plus serviteur de Dieu, parce qu’aveuglé par des supposés miracles faits au nom du Christ, et cependant être perdu ! Certainement si de tels hommes se mettent en contestation avec le Christ lors du jugement, c’est parce qu’ayant cru être d’authentiques serviteurs de Dieu ; mais l’avertissement de Dieu est clair : être son enfant, c’est bâtir sur le Roc, sur Sa Parole.
Quel que soit le niveau jusqu’où tu as le sentiment que Dieu se manifeste chaque fois que tu parles en son nom, mon frère, ma sœur, ne l’oublie jamais, cela ne sera jamais une garantie que tu es bel et bien son enfant, encore moins son serviteur. Ensemble rassurons-nous au quotidien de bâtir sur le Roc, sur sa Parole, fuyant loin de toute forme d’iniquité. Soyons ouverts à la voix de son Saint-Esprit, et s’il y’a une quelconque duplicité ou ignorance critique dans notre vie, alors Il nous éclairera ; mais ne l’oublions jamais ; le service ne sera jamais notre témoignage ; auprès des hommes cela pourrait l’être, mais jamais auprès de Dieu !
Je m’adresse à moi-même, et à tous ceux-là qui voudront bien veiller sur leurs âmes !
En Christ Jésus !
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